Quarante.

Le train l'escorta jusqu'à sa voiture qui l'accompagna au fond de sa petite impasse sombre. Une fois chez lui, il s'assit, face au coffret bleu. Il se rappelait le jour où il y avait soigneusement plié et rangé son esprit, sa vie, ses rêves.

Depuis, tout était sombre. La rue, la vie, les gens. Surtout la vie. Son sourire était absent, parti sans même avoir laissé un mot derrière la vitre.

Mécanique. C'est ce qu'il était devenu. C'est ce que tout le monde semblait l'avoir poussé à devenir. C'est ce que le monde semblait l'avoir poussé à devenir.

Lui voulait être libre. Comme le vent. Libre. Il voulait être ébloui par la planète, lui obéir et la craindre, mais rester libre tout de même parce qu'il l'aurait choisi ainsi.

Il referma la boîte bleue. La rangea. Se coucha.

Quarante-et-un. Espèce de lâche.

X.B., 10/2007