22 août, douzième jour

De Illogan (Cornwall) à Callington (Cornwall), environ 100 kilomètres.

Une bien dure journée parmi les collines... Déjà, la nuit au bord du champ s'est bien passée. J'ai décollé tôt, sans manger (7h, heure locale), mais la première chose à faire a été... de la mécanique, puisque le pneu arrière était bien dégonflé. J'ai démonté, mais impossible de trouver une fuite... Bon, j'ai remonté tel quel pour voir l'évolution. J'ai dû regonfler trois ou quatre fois dans la jourée. Demain matin je change la chambre si je trouve toujours pas le trou, j'ai pas de temps à perdre, et je refais les freins qui font pitié et font trop de bruit. Un changement de patins à l'arrière fera pas de mal. Dans la série « mécanique, quand tu nous tiens », bah le porte-bagages avant est cassé! C'est l'attache au niveau du cadre, en haut de la fourche, qui a pété des deux côtés. Le poids sur la porte-bagage n'est pas en cause je pense, mais ce sont les différentes chutes et les déséquilibres du guidon quand je cherche un truc à l'arrière qui ont, je pense, été fatals. J'ai pu transférer le plus lourd à l'arrière (c'est à dire la tente), c'est pas génial, mais si ça peut tenir comme ça, c'est cool, sinon avec le porte-bagage HS, ça serait galère.

Sinon, j'ai roulé correctement. Ce « midi » (il était 14h), j'ai mangé (à nouveau) à Bodmin, et suis reparti à trois heures et demie. L'aprem a été un cauchemard: que des côtes, certes assez « moyennement » dures et moyennement longues (quoique certaines étaient franchement pas si faciles, et bien longues), mais qui se répétaient sans arrêt, colline après colline.

En fin de journée, j'en pouvais plus. Mes jambes refusaient de fonctionner, les dernières montées ont été plus que laborieuses. Avec ça, je devais chercher un camping, je m'attendais à galérer, voyant l'heure tardive, je repensais à la galère d'hier... Mais non, à Callington, l'endroit prévu, quelqu'un m'a toute de suite indiqué le camping. J'ai eu peur qu'il soit bof, car à l'origine c'est un tea-room, mais non. La pancarte « réservé aux membres du camping et caravaning club » m'a fait hésiter et flipper, mais ouf, j'ai pu rester, c'est finalement un chouette petit camping pas cher (4,50 livres seulement).

Allez, repos, j'en pouvais vraiment plus ce soir. Il me faut du repos, la nuit et le dîner d'hier étaient insuffisants, je crois que ça a joué. haaa, dodo !

Lever de soleil sur le champ au bord duquel j'ai dormi.

Mon campement, au petit matin.

Passage d'un gué, heureusement pas trop profond (de toutes façons ils y a un petit pont pour les piétons à côté, ils pensent à tout).

Au sommet d'une des nombreuses collines que j'ai dû grimper ce jour-là.

C'est la pierre du roi Doniert. Du 9^ième siècle, elle porte une inscription qu'on peut traduire par « Doniert fit commande de cette croix pour le repos de son âme ». Elle est supposée commémorer Durngath, roi de Cornouailles vers 875.

Le camping de ce soir-là se trouvait dans un joli paysage.

Coucher de soleil sur le paysage de l'autre côté de la route, devant ma tente.

Le soleil sort ses plus belles couleurs avant de se retirer pour la nuit.