19 août, neuvième jour

De Galmpton (Devon) à Landrake (Cornwall), environ 70 km.

Disons que la journée a été mitigée. J'ai "perdu" toute la matinée à trouver un cable de dérailleur et à réparer (ça me sauve, tous ces magasins ouverts le dimanche dans ce pays). J'en ai profité pour faire quelques réglages (dérailleurs, frein, pression des pneus). Qu'est ce que c'est agréable de retrouver un vélo bien réglé et performant. Il roulait bien mieux. J'ai réparé sur la promenade de Paignton, où j'ai retrouvé un couple d'anglais (ou plutôt c'est eux qui m'ont repéré) que j'avais déjà croisé (par contre je sais plus trop où, j'en ai parlé à 2 ou 3 ces derniers jours, alors...). Super sympas en tous cas, ils m'ont proposé de me dépanner niveau outils puisqu'ils habitent pas loin. Ça m'a bien touché, mais j'avais ce qu'il faut. Ils comptent aller faire une rando du genre à Venise si j'ai bien compris. C'est classe. Comme le proprio du camping d'hier, qui m'a raconté qu'avec son fils ils allaient aussi faire une rando au vietnam, Cambodge, par là, de 700 kilomètres, une fois leur saison finie, avec des gens (une quinzaine) venus de partout dans le monde. Sympa aussi comme projet.

Bref, en ce qui concerne ma rando à moi, bien modeste, l'aprem a été pas mal efficace quand même, c'est pour ça que je ne suis pas mécontent de la journée, globalement. Après avoir jeté un oeil aux animations près de la plage (voitures de tuning et vieux véhicules volkswagen), j'ai mangé sur place puisqu'il était déjà midi et je me suis sauvé. J'ai assez vite pu prendre les petites routes où je me suis régalé. Il faut savoir que les petites routes de cette région d'Angleterre sont pas plus larges qu'un petit camion et bordées de haies d'au moins 2 mètres. Ça donne une drôle d'ambiance, en tous cas ça protège bien du vent. Les côtes n'étaient pas trop longues et raisonnablement difficiles, contrairement à ce que je craignais, et le vélo et moi étions en forme, alors on a bien tracé jusque Plymouth, en 3h. Je me suis arrêté dans deux vieilles églises, dont la première sentait bien le bois verni, et dans la seconde, à Brixton, un peu avant Plymouth, j'ai parlé à ce que je suppose être le prêtre (ou révérend, j'sais pas comment dire) de l'église. Un type sympa et très ouvert, qui a pu comprendre mon mauvais anglais (on a pas parlé des plombes non plus mais bon).

Ensuite, j'ai fait Plymouth en vitesse. Belle baie, chouette site pour un port. J'imaginais l'époque où les grandes expéditions maritimes anglaises partaient de là. Le capitaine Cook a dû y passer. La classe. Ensuite, j'ai traversé le pont pour enfin entrer en Cornouailles! Mon but approche, je pense y être après-demain (à moins d'un imprévu, mais espérons que non, j'en ai eu ma dose, parce que le calendrier tourne et que j'ai encore du chemin...) Regarder la carte me fait assez peur. C'est vallonné partout, je ne trouve pas de route qui m'éviterait trop de côtes. Ça va être dur. Ce matin j'ai eu du mal à me motiver, j'étais pas au top, j'avais peur des côtes à passer. Mais le vélo a assuré et les routes étaient faisables, ça m'a remotivé, ouf. Enfin, en voyant ce qu'il y a devant moi, et en me disant que je dois refaire tout ça en sens inverse, ça me rassure pas des masses. Mais bon, le but approche, et je verrai bien sur place. Lao Tseu aurait surement une belle histoire pour dire qu'il ne sert à rien d'avoir peur par anticipation. Allez zou, dodo, y'en a besoin.

Mon emplacement au camping avait une belle vue sur la rivière.

Au départ de Paignton, il y a une petite ligne touristique de chemin de fer à vapeur qui relie Kingswear (ville voisine de Dartmouth), un peu plus au sud.

J'assiste à la manoeuvre de la locomotive avant le départ du train.

L'exposition de voitures de tuning et de véhicules Volkswagen sur le front de mer. la mode semble être aux suspensions dopées (il doit y avoir un nom pour ça).

Intérieure cuir... il faut aimer.

Voilà quelque chose d'un peu plus interessant: le vélo tuné :)

Certains vans Volkswagen ont un style bien sympa. J'en avais d'ailleurs croisés quelques-uns (ceux qui ont l'option tente sur le toit) au camping, la veille.

La sombre tour de l'église d'Harberton, petit bled traversé par hasard.

Le reste de la même église.

Héé, mais on a enfin retrouvé la tombe de John Ford ! Ah, attendez, on me dit dans l'oreillette que celui-là n'a certainement jamais réalisé de film à Hollywood. Bon, tant pis, au moins il a trouvé un cimetière bien agréable.

L'intérieur de la même église, qui sentait le bois verni.

La vue depuis les abords de l'église.

L'église Sainte Mary de Brixton, un peu à l'est de Plymouth, dans laquelle j'ai tapé la causette avec le prêtre.

L'intérieur de l'église, avec moins de bois verni que la précédente.

Dernière vue de l'église, après j'arrête, promis.

Entrée dans Plymouth. Mélange d'ancien et de nouveau, il fallait oser.

Ils semblent bien aimer les grandes architectures modernes dans cette ville.

L'hôtel de ville de Plymouth.

Le front de mer de Plymouth, qui donne en fait sur une baie.

Une petite île se tient au milieu de la baie.

Sur une promenade, on peut voir de petites maquettes représentant quelques bâtiments de la marine britannique.

Le Tamar bridge, qui relie le Devon à la Cornwall. De l'autre côté, enfin les Cornouailles !