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Citations de « Salut, et encore merci pour le poisson »

  • P39

    – « Bonsnargh », dit Fort Perfect, ce qui était un terme bételgeusien particulier qu'il employait quand il savait qu'il devait dire quelque chose mais ignorait quoi.

  • P52

    Huit ans plus tôt, sur le coup de midi, cette planète avait été démolie, totalement détruite, par les immenses vaisseaux jaunes des Vogons, qui avaient plané dans le ciel de midi comme si la loi de la gravitation était réduite au statut d'arrêtré municipal qu'on pouvait enfreindre sans risquer plus qu'un P.-V. pour stationnement illicite.

  • P58

    Arthur la regarda s'éloigner, aussi abasourdi que pourrait l'être un homme qui s'est cru totalement aveugle pendant cinq années, et découvre soudain qu'il portait juste un chapeau trop large.

  • P76

    C'est donc d'un pas presque dansant qu'il se dirigea vers le frigo, où il trouva les trois malheureux trucs velus qui y traînaient. Il les mit dans une assiette et les contempla attentivement pendant deux bonnes minutes. Le laps de temps s'étant écoulé sans qu'ils manifestent la moindre velléité d'évasion, il décréta qu'ils constitueraient son petit déjeuner et les dévora. À eux trois, ils réussirent à détruire une virulante maladie spatiale qu'il avait chopée sans le savoir dans les marais de Gaz d'OEuf-Rance quelques jours plus tôt, et qui, sinon, aurait tué la moitié de la population de l'hémisphère occidental, rendu aveugle l'autre moitié et l'ensemble de l'humanité psychotique et stérile, d'où coup de bol pour la Terre.

  • P130

    Ils se dévisagèrent durant un moment.

    Le moment devint un long moment, qui soudain se transforma en très long moment, si long qu'on aurait eu du mal à dire d'où avait bien pu débarquer tout ce temps.

  • P139

    Hyde Park est époustouflant. Tout y est époustouflant, hormis peut-être les détrituts du lundi matin. Même les canards sont époustouflants. Quiconque peut traverser Hyde Park un soir d'été sans se sentir ému doit sans doute le faire à bord d'une ambulance, la couverture remontée sur la tête.

  • P162

    Arthur mit un disque de Dire Straits. (...) Mark Knopfler a le don extraordinaire de faire sonner une Stratocaster Schecter Custom comme un choeur d'anges en goguette un samedi soir, vannés au sortir d'une rude semaine de bonté et qui ne cracheraient pas sur une bonne pinte de bière — ce qui n'est pas strictement pertinent pour l'heure, puisque le disque n'était pas encore arrivé à ce passage, mais il se passera bien d'autres choses le moment venu, et par ailleurs le chroniqueur n'a pas l'intention de rester planté là avec une liste des titres et un chronomètre, aussi semble-t-il préférable de mentionner ce détail dès à présent, tant que les choses évoluent encore tranquillement.

  • P163

    Elle sourit dans la pénombre et gigota très évasivement des épaules sur les coussins. Puisqu'il y a des coussins dans l'Univers, sur Squornshellous Bêta, pour être exact, non loin des marais où s'ébattent les matelas, qui apprécient fort qu'on leur gigote dessus, tout particulièrement lorsque c'est fait de manière évasive, à cause du mouvement syncopé des épaules, il est bien dommage qu'aucun d'eux n'ait été là. Mais enfin, c'est la vie.

  • P167

    Dans son rêve, il marchait dans l'East Side, tard dans la nuit, longeant le fleuve qui était devenu si extraordinairement pollué que de nouvelles formes de vie en émergeaient spontanément, exigeant aussitôt protection sociale et droit de vote.

  • P199

    Arrivés à Los Angeles, ils louèrent une voiture dans une de ces officines qui vous louent les épaves dont les conducteurs précédents ont eu hâte de se débarasser.

    « Lui faire prendre les tournants peut se révéler épineux », avoua le type aux lunettes noires en leur tendant les clés. « Parfois, il est encore plus simple de descendre et de trouver une voiture qui va dans votre direction. »

  • P200

    Tard dans la soirée, ils grimpèrent les collines d'Hollywood par Mulholland Drive et s'arrêtèrent, une première fois pour contempler l'éblouissante mer de lumières qu'est l'agglomération de Los Angeles, une seconde fois pour contempler l'éblouissante mer de lumières qu'est la vallée de San Fernando. Ils s'accordèrent pour estimer que l'éblouissement s'arrêtait pile sur leur rétine sans toucher la moindre autre partie de leur individu et repartirent, étrangement frustrés par ce spectacle. Question mers de lumières spectaculaires, c'était parfait, mais enfin, la lumière est censée éclairer, et la traversée de ce que cette mer de lumières particulièrement éblouissante était censée éclairer ne leur laissa pas un souvenir impérissable.

  • P208

    « Oui. Ce sont les mots qui ont fini par faire de moi l'ermite que vous avez devant vous. Je les ai vus et j'ai su ce qu'il me restait à faire. »

    La plaque disait :

    Tenir le bâtonnet à mi-longueur. Humecter de salive l'extrémité pointue. L'insérer dans l'espace interdentaire, la partie émoussée du côté de la gencive. Effectuer délicatement un mouvement de va-et-vient.

    « Il m'a semblé, expliqua Wonko le Sain, que toute civilisation qui avait perdu la tête au point d'avoir besoin d'inclure un mode d'emploi dans une pochette de cure-dents, n'était plus une civilisation dans laquelle je pouvais continuer à vivre en gardant ma santé mentale. »

  • P229

    – Mais c'est terrible.

    – Écoute, vieux. Si j'avais touché un dollar altaïrien chaque fois que j'ai entendu un fragment de l'Univers contempler un autre fragment de l'Univers et lui dire : "Mais c'est terrible", je serais pas planté ici comme une tranche de citron attendant son gin.

  • P230

    Zaphod s'est pas mal calmé, tu sais.

    – Vraiment ? » dit Arthur (...).

    « Ouais, dit Ford, en tout cas, une de ses têtes est maintenant plus calme qu'un émeu en plein trip à l'acide.

  • P257

    Et, dans un étonnant renversement de la pratique habituelle en ce domaine, tous les protagonistes de cette histoire devaient par la suite vivre parfaitement heureux.

    Il y avait une morale à cette histoire, mais elle a temporairement échappé à l'esprit du narrateur.


Consultez aussi les citations des autres tomes de la série des H2G2: le guide du voyageur galactique qui comporte 5 ouvrages :